Les traitements disponibles : ralentir, accompagner, individualiser
À ce jour, aucun traitement ne permet de guérir la maladie d’Alzheimer, mais plusieurs approches médicales visent à :
- Ralentir l’évolution des symptômes
- Contrôler les manifestations associées (anxiété, insomnie, dépression)
- Accompagner la personne dans la gestion de son quotidien
Les médicaments à disposition
En France, depuis 2018, les médicaments anticholinestérasiques (donépézil, rivastigmine, galantamine) et la mémantine, autrefois largement prescrits, ne sont plus remboursés par l’Assurance Maladie en raison de leur effet jugé faible sur la progression fonctionnelle (source : Ministère de la Santé, HAS). Toutefois, ils continuent d’être proposés dans certains cas, notamment en début de maladie et selon le profil du patient, après information éclairée. Leur objectif : offrir un soutien sur certains symptômes cognitifs et comportementaux, toujours en harmonie avec les attentes de la personne et de ses proches.
Médicaments hors indication et innovations
Dans quelques situations, des médicaments “hors indication” peuvent être discutés pour répondre à des troubles du comportement majeurs (agitation, hallucinations) : neuroleptiques, antidépresseurs ou anxiolytiques. Leur prescription nécessite une réévaluation régulière, les personnes jeunes étant plus sensibles aux effets secondaires.
Aux États-Unis, la FDA a récemment autorisé de nouveaux traitements ciblant la pathologie amyloïde (lecanemab, aducanumab), mais ils ne sont pas encore disponibles ni recommandés en France en dehors de protocoles de recherche (source : Alzheimer Europe). Ces thérapies suscitent l’espoir de ralentir la progression de la maladie à un stade très précoce, mais leur évaluation doit encore se poursuivre.